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Libération
Critique

Toujours solide comme Inrocks

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Indé . Pour sa 25e édition qui s’ouvre ce soir, le festival savoure les raisons de son succès, entre itinérance et avant-garde.
publié le 4 novembre 2012 à 20h46

D'un festival indé l'autre. La 2e édition de la parenthèse Pitchfork refermée samedi avec brio à la Villette, c'est au tour de l'incontournable festival des Inrocks de souffler ses 25 bougies. Un rendez-vous majeur qu'il est interdit de s'interdire pour (au moins) cinq raisons. Décryptées avec Jean-Daniel Beauvallet, son inspirateur et programmateur.

Un air antijacobin

Ce festival est itinérant. A l'instar de GéNéRiQ, dispersé sur les routes de l'Est depuis six ans, ou du Télérama Dub Festival qui fête ses 10 ans, les Inrocks labourent le sillon indé hors capitale. La première édition, en 1988, avait déjà joué les prolongations à Rennes, «mais c'était un prototype, rappelle Beauvallet. En 1992, on l'a systématisé.» Parce que «notre lectorat est aux deux tiers en province, on a toujours été frustrés, ados, de voir que nos artistes fétiches ne se pointaient qu'à Paris». Cette année, la caravane indé transhumera par Nantes, Lille, Lyon, Toulouse, Marseille et Caen. Où ? Dans des Smac, scènes de musiques actuelles, et subventionnées. A une exception : le Bikini, dans la cité rose. Un pari délicat : «Il est très difficile de faire tourner une semaine des groupes anglo-saxons…»

Un parfum d’audace

PJ Harvey, Television, The White Stripes, The Libertines, Franz Ferdinand pour le meilleur ; ou encore Coldplay, Muse, Placebo, Oasis ou Pulp pour le mainstream ? Liste non exhaustive. Tous sont passés par le sas Inrocks. La concurrence a poussé à renouer davantage avec les racines