Menu
Libération

La fièvre El Tanbura agite l’Egypte

Article réservé aux abonnés
En France pour cinq dates dont une au festival GéNéRiQ, le collectif de vétérans engagés remporte un succès mérité.
L'âge des musiciens s'étale de 35 à 90 ans. (DR. )
publié le 21 novembre 2012 à 20h56

Zakaria Ibrahim n'aime pas quand on dit de son groupe, El Tanbura, qu'ils sont les Buena Vista Social Club égyptiens. La comparaison est pourtant tentante : de joyeux papys, bérets sur le crâne et clope au bec, des textes contestataires et une capacité hors-norme à faire danser les foules. «La différence, c'est que nous ne sommes pas des pièces détachées qu'on a agrégées pour les besoins d'un film, mais un vrai groupe», claque sous sa moustache blanche le fondateur, auteur-compositeur et chef d'orchestre de cet ensemble de musique folklorique qui entame à partir de jeudi sa première tournée en France. Cinq dates qui les emmèneront à Dijon demain, dans le cadre de GéNéRiQ, La Courneuve, Brest et Limoges, pour finir à Paris, à l'Institut du monde arabe (IMA), le 1er décembre. Un retour en terre promise pour El Tanbura, dont le premier concert à l'étranger a eu lieu à la Cité de la musique en 1996. Depuis, la bande originaire de Port-Saïd, ville située à l'embouchure méditerranéenne du canal de Suez, a sorti trois albums et acquis une grande notoriété en Egypte.

Babioles. Pendant la révolution, c'est en héros que, avec leurs lyres et percussions, les membres d'El Tanbura ont été accueillis sur la place Tahrir. Le groupe se produit aujourd'hui à travers le monde, de l'Australie au Canada, de la Grande-Bretagne au Mali… La presse étrangère les encense. Quant à la musique et les danses folkloriques dont ils sont devenus les hérauts, elles sont d