On l'a déjà constaté dans ces pages, la scène française va bien. Les scènes françaises même, dispersées dans les villes et les campagnes, qui ont acté que le temps et la distance n'existent plus vraiment, fabriquent des grands espaces western depuis l'Orne, ou du rock new-yorkais dans les bars de Bordeaux. C'est ce dynamisme que viennent valider cette année les 34e Rencontres transmusicales, qui se tiennent à Rennes jusqu'à dimanche.
Comme d’habitude, on n’y cherchera pas de têtes d’affiche médiatiques, même si Rachid Taha, Vitalic ou Lou Doillon pourraient en faire office pour de plus ou moins bonnes raisons. On ira plutôt y entendre des groupes hexagonaux qui, d’édition en édition, prennent de plus en plus leurs aises.
«spatialisée». «Il y a près de 50% de groupes français cette année aux Trans, revendique ainsi Jean-Louis Brossard, programmateur infatigable de ce festival défricheur depuis ses débuts, en 1979. Mais ce n'est pas un délire ni quelque chose qui est fait à la légère. Ces groupes sont là parce qu'ils sont bons, qu'ils ont bossé. La seule décision, peut-être, c'est qu'on insiste sur les groupes pop-rock, parce que toute la scène électronique française est déjà bien connue. Les noms à l'affiche sont des artistes qu'on suit sur le long terme : on a rencontré certains il y a quelque temps, mais ils n'étaient pas prêts, donc ils ont travaillé et cette année c'est leur tour.»
C'est le cas de Bow Low, qui vient tout juste d