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Interview

Les Bars en Trans «Dans les bars, le public reste le même»

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Bruno Vanthournout organise dans les cafés des Trans parallèles :
publié le 5 décembre 2012 à 22h26

Ce n’est pas un festival off, mais un «in» parallèle, élevé comme une récréation à côté des Transmusicales. Les Bars en Trans portent leur nom à merveille depuis 1994, fédérant les rades de la ville pavée selon l’envie des patrons. Ainsi, chaque année, des lieux apparaissent ou disparaissent du programme, mais l’esprit s’accroche : on rôde aux Bars en Trans pour découvrir des artistes qui n’auraient souvent pas fait tache sur l’affiche du festival grand frère, avec un supplément de sueur, foule oblige… Jusqu’à créer une concurrence interne, avec de bons concerts en plein cœur de la ville, contre ceux relégués dans une périphérie ingrate. Bruno Vanthournout est le programmateur de ce festival dans le festival.

Les Transmusicales programment beaucoup de groupes français cette année. C’est un mouvement que vous avez vu venir aussi ?

Pour le coup, cela représente notre créneau, on ne programme quasiment que ça, dans tous les styles. Je suis fasciné de voir des gamins qui n’ont pas 20 ans arriver avec une culture musicale dingue. Aujourd’hui, un mec qui entend Neil Young parler d’un groupe, en deux secondes, il le trouve sur Internet. Il n’y a pas si longtemps il fallait aller dans un magasin de disques et espérer le trouver… C’est une chance terrible.

Qu’est-ce que le départ des Transmusicales, en 2004, pour le parc des expositions de Rennes, loin du centre-ville, a changé pour les Bars en Trans ?

Au final, pas grand-chose. Les pros et les nostalgiques râlent toujours, sinon le public reste le même, il se transvase des bars au festival selon les horaires. Il n'y a pas de concurrence, Jean-Louis Brossard [l'organisateur des Transmusicales, ndlr] fait sa programmation et les groupes qui ne trouvent pas leur place dans les soirées viennent p