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Libération

L’éternel beau bizarre

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En janvier, Christophe entame un Intime tour : sept dates en moins de trois semaines, seul en scène. Au creux de la nuit, visite dans son appartement parisien, entre boules de pétanque, synthés et bas de soie. 
(Marie Ottavi)
publié le 21 décembre 2012 à 16h09

A peine sommes-nous arrivés, lui pense déjà à partir. «Il y a une fête chez Isild (Le Besco). J'irai après.» La voix douce et rocailleuse, les lunettes violettes, la moustache éternelle, Christophe reçoit dans ses appartements aux alentours de minuit. Rendez-vous a été donné au troisième étage de ce grand immeuble Art déco au hall immense et à l'ascenseur minuscule. Dehors, le vent siffle dans les arbres et ce n'est pas qu'une figure de style. Il fait si froid qu'on n'a croisé personne boulevard du Montparnasse. Chez Christophe, l'atmosphère sent le confort à la bonne température. Toutes les lumières sont allumées, toutes les portes ouvertes. Une valise éventrée jalonne le chemin qui mène à la cuisine.

Noctambule invétéré, Christophe, 67 ans, vit depuis toujours à «90 % la nuit». «Même si depuis cet été je suis réglé sur les boules», dit-il. Le «Beau bizarre» des seventies a redécouvert la pétanque et s'est pris de passion pour ce «sport intense». Avec son allure mi-indien, mi-cowboy, sa veste mexicaine, ses joues creusées, Christophe a une gueule de vieux tenancier de bar, de ceux qui ne rient même plus à leurs propres blagues. Il joue quatre heures par jour avec des professionnels, «des champions» comme il dit.

La performance de «l’Intime Tour»

La pétanque envisagée aussi comme une préparation mentale et physique à son retour sur scène… L'Intime tour–sept dates–débutera le 9 janvier à Nantes et s'achèvera au théâtre Marigny, à Paris, trois semaines plus tard. Cett