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Libération

Les années 90

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(D.R.)
publié le 23 décembre 2012 à 20h26

Détournement de son, de Fabe (Small / Sony)

Sous l'iceberg médiatique IAM-NTM brillent des artistes ayant fui les lumières et les clichés banlieusards liés au rap. Fabe est de ceux-là, qui a fini par se convertir à l'islam sunnite et rejeter le rap game après un ultime album, la Rage de dire, en 2000. Issu de la Scred Connexion qui s'est formée au début des années 90 dans le quartier Barbès, à Paris (XVIIIe), Fabe a eu une courte mais prolifique carrière solo, marquée par un regard de grand frère posé. «Mon rap est complexe / Et pour le peuple, tout comme la lutte des classes», dit-il dans Classique au début de ce Détournement de son de 1998, qui mérite une belle place parmi les classiques de la chanson française. S.Fa.

Première Classe : les sessions PC1 (Hostile/Virgin)

Si la compilation Rapattitude a marqué en 1990 la naissance médiatique d'une génération rap française (Dee Nasty, NTM…), les sessions Première Classe ferment la parenthèse. Pit Baccardi, Neg'Marrons et leur manager, Patou Ebongué, produisent en 1998-1999 une série de maxis réunissant des agitateurs du featuring : Rohff, Mystik et Baccardi ; Ekoué (la Rumeur) et Calbo (Ärsenik)… Ces sessions seront prolongées dans une compilation de 1999 comptant nombre de hits (On fait les choses, C'est quoi le dièse ?). A l'écart des postures, Première Classe est un témoignage sur les années Chirac.