Qui? La séparation de son groupe Girls n'empêche pas le San Franciscain Christopher Owens de continuer sa route de rockeur-compositeur tout seul.
Quoi? En 2008, alors qu'il y jouait avec Girls au Midi Festival, Christopher Owens rencontre une Française au prénom masculin et gothique, Lysandre. Aujourd'hui, il lui consacre son premier album solo, écrit d'un trait, lors de son passage dans la French Riviera puis de son retour mélancolique à San Francisco. Les onze chansons, comme des ritournelles modernes, sont traversées par un même thème, joué, selon l'humeur, à la flûte (esprit médiéval), au saxophone (eighties), à la guitare (retour aux sources). On reconnaît l'âme romantique et torturé du chanteur de Girls, les paroles crève-cœur, même si Owens se défend d'avoir « écrit un album sur une aventure sentimentale. C'est l'histoire d'une maturation, d'un road trip,… et d'une romance.» Inspiré, inattendu, Lysandre confirme le talent d'Owens.
La rencontre avec Chris Owens semblait mal partie. Le rendez-vous avait été décalé à deux reprises, pour échouer un dimanche matin de décembre, le lendemain de son concert parisien à la Gaîté Lyrique. Or, l’adage est formel: «rockeur du matin, chagrin.»
L’entretien devait avoir lieu une petite demi-heure avant que Chris prenne son Eurostar pour Londres où il devait jouer le soir même. Cinq minutes avant l’heure convenue, en remontant le boulevard de Sébastopol pour rejoindre son hôtel, on le croise en