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Libération
Critique

A$AP Rocky, million dollar baby

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Rap. Signé à prix d’or il y a un an et demi, le jeune musicien de Harlem sort son premier album.
publié le 14 janvier 2013 à 19h56
(mis à jour le 15 janvier 2013 à 11h43)

Aquelques semaines de la sortie d'un album, les maisons de disques tentent d'empêcher les fuites sur Internet. Albums watermarqués (stratagème permettant de marquer individuellement les CD envoyés à la presse), fausses versions balancées sur le Net, tout est bon pour éviter la circulation de l'œuvre avant la date fatidique. Le dernier A$AP Rocky, Long.Live.A$AP, a quant à lui été leaké un mois avant, perturbant en partie le plan de communication de son label, RCA Records, un des satellites de Sony Music. Il en faudra sûrement plus pour ruiner l'espoir placé par ces derniers dans A$AP Rocky, Rakim Mayers de son vrai nom.

Luxe. Le pari est pourtant risqué, puisque l'outsider a été signé il y a un an et demi avec un contrat de 3 millions de dollars (2,25 millions d'euros), une des plus grosses sommes engagées pour un rappeur depuis 50 Cent (recruté un million de dollars, en 2002, par les labels, associés pour l'occasion, de Dr. Dre et Eminem). Mais le dollar inscrit dans le nom d'A$AP Rocky n'est pas en rapport direct avec cette signature, même si l'artiste de Harlem parle souvent d'argent, de luxe et de mode. Cet A$AP-là fait en réalité partie d'un groupe, A$AP Mob, dont tous les membres, hormis SpaceGhostPurrp, s'appellent A$AP quelque chose. Chacun donnant sa définition : au «as soon as possible» («dès que possible») répandu dans le langage professionnel cool, A$AP Rocky préfère suggérer «acronyms symbolizing any purpose» (