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Du rififi chez Staff Benda Bilili

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World . La tournée européenne du groupe congolais, au bord de l’explosion, est annulée.
Staff Benda Bilili, en 2010, à Paris. (Jérôme Bonnet)
publié le 20 janvier 2013 à 20h56
(mis à jour le 21 janvier 2013 à 10h35)

Le groupe africain le plus célèbre de l'époque traverse une zone de turbulences. Deux piliers de Staff Benda Bilili, Théo Nzonza Nsituvuidi et Coco Yakala Ngambali, auraient quitté la formation mi-décembre. Révélée par le Monde vendredi, la double démission est intervenue après la rupture du groupe avec deux collaborateurs présents depuis ses débuts : le manager belge Michel Winter et l'agence française de tournées Run Productions.

Voilà qui ternit une des plus belles success stories musicales des dernières années : l'accès à une notoriété planétaire de SDF handicapés qui jouaient à Kinshasa, la capitale de la république démocratique du Congo. Grâce à deux documentaristes français, Florent de La Tullaye et Renaud Barret, et au producteur belge Vincent Kenis, mais surtout en raison de leur musique dansante et joyeuse, jouée sur des instruments bricolés.

Le premier disque du groupe, Très très fort, sorti en 2009, leur vaut une critique dithyrambique, un an avant le film Benda Bilili ! qui triomphe au Festival de Cannes. En septembre 2012, c'était au tour de Bouger le monde, aussi réussi que le premier CD.

«Arnaqué». La discorde intervint avec l'apparition de Maurice Ilunga, un Congolais installé en France. « Il a proposé au groupe de monter une ONG d'aide aux handicapés, témoigne depuis Bruxelles Michel Winter. J'ai vu le projet d'un bon œil, et je me suis montré prêt à les épauler.» Même réaction pou