«On attend la relève» n’est pas le pire sésame, entre autres perspectives, en ce début 2013. C’est une des formules alchimiques à précieux effet différé du huit ou douzième Eicher, qui a pour qualité première de résister, comme il retient sur le pas, réservé.
L'Envolée, ainsi que son nom le suggère, échappe d'abord. Il éteint l'impatience à dessein. L'attention trop vive tombe à plat. C'est un disque rentré, à mèche lente.
Par temps d'accélération artificielle de tout, avec rétractation de la notion de nouveauté, à quinze jours d'espérance de vie, disons, pour un album comme pour un livre, c'est une condamnation à mort. Ou le salut paradoxal par la non-conformité - «l'évasion des contours», dirait l'écrivain périmé du Voyage d'Urien.
Ainsi de l’Envolée au titre entre-deux airs, ou saisons, sans enjeu, comme assis sur une colline en fleurs songeant : «Pourquoi fallait-il que la vie fût si facile et lumineuse ? Et s’il mettait fin à ce calme lumineux en l’effarouchant, s’il faisait passer l’ombre d’un nuage…» (1)
Psaumes
L’Envolée nébuleuse commence en bateau, en beauté, par une prière demeurée : «Laisse l’imbécile sourire qui est en moi.» Une des plus belles «paroles» du moment, avec «Je me suicidais souvent quand je t’aimais vraiment», sur l’album frère en déphasage forain Super Welter, du Raphael de Caravane.
Digne à l'écoute, de la supplique tordue d'Alceste à l'aimable Célimène, «Efforcez-vous ic