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Libération
Critique

Mais que font les Paulistes ?

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World . Tó Brandileone et Lica Cecato sont deux Brésiliens natifs de São Paulo. Le premier joue ce soir et demain à Paris, la seconde est à découvrir sur le Net.
publié le 24 janvier 2013 à 20h06

Les jets et l’Internet ont enfanté des artistes citoyens du monde, multilingues, sans domicile très fixe, parcourant la planète en fonction de projets dans la musique comme dans les arts visuels et, parfois, dans les deux simultanément. Ils évoluent dans une économie compliquée et ce ne sont certes pas les CD qui les font vivre. Il est difficile de leur coller des étiquettes : ils produisent un peu de tout. Voilà deux spécimens brésiliens, tous deux natifs de São Paulo, et aussi à l’aise dans la pop, la bossa, le jazz ou le baião. L’un pourrait être le fils, l’autre la mère.

Tó Brandileone, déjà présenté dans ces colonnes (Libération du 10 janvier 2012), a la fraîcheur, l'enthousiasme et le lyrisme de ses 27 ans. Venu jouer l'an dernier à Montmartre pour quelques amis, il revient pour trois dates, dont deux à venir, et l'enregistrement d'un disque. Il jouera ce soir et lundi en compagnie d'Arthur Decloedt à la contrebasse, Arnaud Biscay à la batterie et Philippe Baden Powell au piano. Pour se faire une idée du talent aérien du garçon, le regarder sur YouTube chanter Quand je marche (de Camille) au Tom Jazz de São Paulo en novembre 2011, ou accompagner Dani Gurgel sur Lá e Cá (de Lenine).

Lica Cecato, 56 ans, est quasi inconnue dans l’Hexagone malgré une voix (grave) exceptionnelle, sept disques et une aisance qui lui permet de passer du classique (Villa-Lobos notamment) à la bossa, du jazz à la pop. Ses apparitions à Paris (quelques résidences, expos