Al'heure où sont lues ces lignes, France Musique diffuse Jordi Savall. Toute la journée. Non pas en signe de grève, mais pour le fêter. Lui omniprésent à l'antenne, cela permettra paradoxalement de varier les programmes. De Monteverdi jusqu'à des traditionnels arméniens en passant par Beethoven ou la musique juive espagnole du XVe siècle, car l'homme est éclectique. Pour ceux qui ignoreraient qui est Savall, le site de la station est claffi d'interviews et de vidéos. Et avant de passer intus et in cute, on vous le situe en accéléré.
A la fin des années soixante, les musiciens se penchent sur la période baroque qui va, en gros, de la Renaissance à la Révolution. On redécouvre les instruments anciens (clavecin, théorbe, cornet à bouquin…), on tente de résoudre les équations à trous que sont les partitions de Schütz ou de Rameau. On s'entretue pour savoir si Bach est mieux au piano ou à l'épinette. C'est dans ce contexte que Jordi Savall devient un des hérauts de la viole de gambe, ancêtre du violoncelle. En 1991, il est propulsé superstar grâce au film d'Alain Corneau avec Depardieu, Tous les matins du monde, qui raconte la vie du musicien Marin Marais.
A part ça, Jordi Savall est surtout un couple, et un chef d’orchestre. Son nom est indissociable de celui de la soprano Montserrat Figueras, sa femme, décédée en 2011, et des différents ensembles qu’il a fédérés ou fédère : Hesperion XXI, la Capella Reial de Catalunya ou le Concert des nations.
Il naît