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Critique

Local Natives, nectar pop

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Rock. Le groupe de Los Angeles sort «Hummingbird», son second album.
Local Natives en décembre au Point éphémère, à Paris. (Fred Kihn)
publié le 7 février 2013 à 20h06
(mis à jour le 8 février 2013 à 10h44)

On peut s'appeler Local Natives, avoir fait son nid autour de Los Angeles et s'en remettre au mouvement perpétuel pour avancer. Les Californiens ont épinglé leur second album de psy-folk électrisée et de pop synthétisée d'un titre vibrionnant : Hummingbird («colibri»). Comme si la bande de potes, qui fraie ensemble depuis dix ans, avait dû butiner de fleur en fleur pour (re)trouver le nectar précieux de l'inspiration. «Le colibri fait plus 1 000 battements d'ailes par minute, et risque de mourir s'il s'arrête», sourit Taylor Rice (guitare et chant).

Soignés. Durant deux ans, le groupe le plus téléchargé illégalement aux Etats-Unis, avec son majeur Gorilla Manor sorti en 2009, a ainsi écumé bien des scènes de la planète. «Il y a dix ans, le seul moyen de vivre, c'était de vendre des disques, justifie Rice. Désormais, c'est de se produire sur scène. On peut y laisser de l'énergie, mais aussi en gagner.»

Enquiller les tournées, s'étalonner avec Arcade Fire ou The National, dont ils ont assuré les premières parties, se la jouer fusionnel… Un essorage à 1 200 tours, qui a laissé le bassiste Andy Hamm sur la touche en 2011. «On a connu les moments les plus fous et les instants les plus déprimants», résume Rice. L'acmé ? La disparition de la mère de Kelcey Ayer (clavier et chant). L'écriture de Hummingbird a donc navigué entre résilience et catharsis. La maison-studio de Silver Lake, son atmosphère «créative,