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Libération

Cure de jouvence aux victoires de la musique

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Prix . Le jury a récompensé, vendredi soir, plusieurs lauréats inédits. Souvent pour le meilleur.
publié le 10 février 2013 à 21h46

La scène semble remonter à la préhistoire : en smoking à paillettes et nœud pap, Michel Sardou et Eddy Mitchell échangent des blagues usées. Les victoires de la musique, avant, c’était ça. Vendredi, comme si un tsunami avait balayé le vieux monde, le téléspectateur a eu droit à Dominique A, Barbara Carlotti, Lescop, Orelsan dans une pantomime sado-maso, et le show glam-rock de Shaka Ponk. Vous ne rêvez pas. C’était sur France 2, et en prime-time.

Has been. Il était temps que le monde de la musique tienne compte de deux ou trois changements intervenus ces dix dernières années. Dès les nominations, les 600 professionnels votants avaient évacué les Jenifer, Shy'm, Nolwenn Leroy ou Florent Pagny, plus à leur place sur la chaîne concurrente, dans le cadre des NRJ Music Awards. Ce renouvellement massif laisse hélas sur le bas-côté des anciens qui ne sont pas has been, tel Laurent Voulzy, dont Lys and Love, à coup sûr un des disques marquants de l'année, avait été boudé l'an dernier, et dont les concerts 2012 n'avaient pas trouvé grâce aux oreilles des professionnels dans la catégorie meilleure tournée. C'est le live - il est vrai étourdissant - de Shaka Ponk qui a été couronné, C2C décrochant le prix de la révélation scène. Le quatuor a rapporté à Nantes une moisson impressionnante et méritée de quatre statuettes (album electro, groupe révélation du public, clip).

Entre autres qualités, le palmarès respecte l'équilibre entre hommes et f