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Tony Sheridan, un vague air de Beatles

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Disparition. Mort samedi, le chanteur guitariste rock avait parrainé les Fab Four novices en Allemagne.
Tony Sheridan à Liverpool, le 26 août 2006. (Photo Hddod / Flickr.)
par BAYON
publié le 18 février 2013 à 21h46
(mis à jour le 19 février 2013 à 10h45)

On n'aurait sans doute consacré qu'une brève honorable à la fin discrète, samedi midi, à l'âge de 72 ans à Hambourg, dudit Tony Sheridan, si Paul McCartney ne l'avait affectueusement surnommé naguère «l'instituteur» - sa petite ligne de vie de rockeur sans histoire ayant incidemment croisé celle des Beatles…

Improvisé. C'était en 1961-1962, au Star Club d'Hambourg, haut lieu de la mythologie rock pour deux raisons. La seconde, avec les Beatles, est Jerry Lee Lewis. Le redoutable «Killer» enregistre là, en 1964, le «live» le plus soufflant de tous les temps binaires : Jerry Lee Lewis en public au Star Club de Hambourg.

L'endroit sert donc en amont, vers 1961, de berceau à l'éclosion du «groupe vocal» anglais historique The Beatles, dont le mort, Tony Sheridan, fut une fée.

A l'époque, les Beatles ne sont pas encore au point ; coiffés loubards d'autos-tampons, ils adoptent le blouson noir-blue jean «bad boys» sous l'influence styliste de Sheridan, leur mentor portuaire allemand improvisé. Et avec, en prime non négligeable, Little Richard et le mood rhythm'n'blues, Kansas City, qu'un jour, encouragé par Lennon, McCartney hurlera avec la tête, les emphétes…

Mal dégrossis, les Beat Brothers comptent pour l’heure un élément très prometteur : Pete Best, ailier de Lennon, Harrison, McCartney (outre le dandy Stu Sutcliffe) au poste du bouffon batteur veinard de pur hasard à venir, Ringo Starr.

En ce temps-là, Sheri