La pulsion battant le stomp sur I'm in I'm out and I'm Gone, de montage implacable, harmonica-voix-guitare, souffle rythmique en encastrement digne de Bo Diddley, place l'album roots hanté de la star lap-steel Ben Harper. L'élément noble de la célébration est double : une rencontre humaine, celle de l'harmoniciste des années 60, Charlie Musselwhite ; et un rendez-vous musical : le blues profond.
Get Up !, titre général james-brownien de l'ouvrage d'après celui d'une des dix plages du jour, la huitième, est de fait un «tribute» à l'un des héros du chanteur californien, entre Hendrix et Led Zep. En photo, on voit le bluesman blanc harmoniciste mississippien à moustachette de Stand Back !, Charlie Musselwhite, assez marqué (69 ans), avec saint Harper, 43 ans à peine empatés (gare à trop en reprendre - du pâté…).
Astrale. Get Up ! perpétue la tradition chic du coup de main entre relève rock et vétérans : Mark Knopfler le mal aimé (un peu comme ce brave Ben Harper, largué par ses fans depuis longtemps), mettant, sur son essor, tout son crédit Dire Straits au service du grincheux Dylan de Slow Train Coming ou de l'odieux Willy DeVille sur la touche de Miracle ; Bowie complexé produisant le pédant pécheur repenti Lou Reed ; Cabrel faisant le sideman, entre «raviolis» pour le twisteur rentier niçois implanté de Saint-Trop, «Biquet» Rivers ; Eric Clapton faisant la pompe à son