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Libération

«Films fantômes» à louer

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Projet parallèle, le musicien tricote des synopsis et des BO imaginaires.
publié le 25 février 2013 à 22h18

Les «Films fantômes» d’Albin de la Simone portent doublement bien leur nom. D’abord parce qu’ils n’existent pas stricto sensu, d’où le titre du projet, pardi. Ensuite, parce qu’il s’agit néanmoins d’une «exposition-conférence-concert» qui se matérialise bien, mais de façon pour le moins sporadique. En clair, Albin de la Simone alimente cette idée instrumentale quand ça lui chante et ne la donne à voir (dans la mesure où il y a quand même matière à regarder, dans cet aimable dédale oulipien) que furtivement. Ce fut ainsi le cas en octobre, au Festival du nouveau cinéma de Montréal, ou, plus près de nous, à Grenoble, Mulhouse et, mi-février, au CentQuatre à Paris.

Les «Films fantômes» se déclinent en deux temps. D'abord, un mini-concert où deux comédiens lisent le synopsis d'un film imaginaire, récit romantique, farfelu ou aventurier, imaginé par Albin de la Simone, tel la Chance de leur vie, l'histoire passionnelle de ce couple qui s'est croisé sur une route de Normandie, roulant chacun à gauche. Elle, jeune journaliste rentrant de Grande-Bretagne et ayant oublié la plus élémentaire des règles de conduite. Lui, dandy qui voulait en finir avec la vie. Ou Libertar !, documentaire sur «une troupe de théâtre qui répète un spectacle depuis vingt-sept ans, dont la première et unique représentation au Festival (off) d'Avignon en juillet 2008 est malheureusement interrompue par la pluie».

Ensuite, Albin de la Simone et ses musiciens interprètent le thème musi