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Libération

A Paris, «Barbès Café» remet une tournée

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Chanson.
(Photo DR)
publié le 26 février 2013 à 21h36

Les cafés où se retrouvaient les immigrés algériens, Meziane Azaïche les a connus à son arrivée en France, en 1978. «Pour les artistes exclus du circuit des salles, le bistrot était quasiment le seul lieu de concert possible, se souvient-il. Beaucoup de chanteurs étaient même patrons de café : Dahmane el-Harrichi, auteur de l'immortel Ya Rayah, avait le sien, comme Salah Sadaoui ou Akli Yahiatene.» Ce dernier, toujours en activité, fêtera cette année ses 80 ans.

La musique communautaire avait ses maisons de disques, ses boutiques, en province comme à Paris. Dans les quartiers de Barbès, de la Chapelle ou de Belleville, la musique circulait grâce aux 45 tours et aux scopitones, des clips filmés visionnés dans de gros juke-boxes à écran dans les cafés des primes années 60.

Meziane Azaïche a voulu faire revivre cette ambiance en retraçant l'histoire de l'immigration maghrébine en France à travers les chansons. «Elles racontaient la douleur de l'exil, le choc culturel et la difficulté à s'adapter à une nouvelle vie, l'usine, les chantiers ou le casse-tête des papiers…» Ecrit avec l'historienne Naïma Yahi, Barbès Café fait défiler près d'un siècle d'événements : la guerre d'Algérie, la sanglante répression du 17 octobre 1961 à Paris, la «marche des Beurs» en 1983…

«Hommage». «Et nous essayons de coller à l'actualité, ajoute Meziane Azaïche. Nous rappelons, par exemple, que le droit de vote des étr