Deux critiques vont écouter l’album promis avec treize jours d’avance, privilégiés, faisant baver la plèbe. Puis ils en reviennent.
«- J’ai les oreilles qui saignent. Dix ans de silence et une heure de bruit…
- C’est coproduit Visconti-Bowie, mais comme on n’entend pas la production, dans la bouillie sonore…
- Faut qu'ils changent de matos chez Sony… Si on résume l'écoute complète d'une traite de The Next Day, j'ai l'impression d'avoir eu le produit de synthèse entre une relecture de Scary Monsters, un boosting FM saturé qui ne laisse pas place à un début de sentiment (exception faite du premier single Where Are We Now ? et du titre Heat, plus calme, où il vaticine sur l'air de «Et je me dis que je ne sais pas qui je suis», ce qui, vu le nombre de changements de looks et de rinçages Régécolor, n'est guère étonnant), et des hululements de Castafiore pop qui veut prouver qu'à 66 piges, elle n'a rien perdu de sa capacité à briser les lustres en cristal.
- Que du climax tout le temps, pas un silence, pas un vide dans le bourrage sonore, et beaucoup d'autocitations qui surnagent. The Next Day, le premier morceau, ça commence basse plombière Never Let Me Down, puis ça part en distorsions Alomar-Fripp de la bonne époque. Et son phrasé de vieille petite fille qui tente d'essuyer sur son visage des litres de foutre après un bukkake féroce, le tout avec des manières un peu agaçantes, j'avoue que ça m'excite assez…
-Hmm… Oui, le