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Critique

Henri Texier de pairs en fils

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Jazz . Pour couronner cinquante ans de carrière, le contrebassiste réunit ce soir au Châtelet de nombreux musiciens, dont Joe Lovano et John Scofield, autour d’un nouvel album composé avec son rejeton.
publié le 28 février 2013 à 22h31

Ce soir, au Châtelet, on sera témoin de la fin d’une longue et prolifique histoire et de l’avènement d’une autre. Sans pathos, parce que ce n’est pas son style et qu’il préfère fuir les atermoiements lorsque le moment est venu de tourner la page. Avec ses quelque cinquante ans de service, Henri Texier, solide contrebassiste et pilier du jazz européen, a traversé les courants, avec une même conviction autant chevillée au corps que sont depuis toujours vissés sur sa tête ses couvre-chefs ethno-bab.

Au cœur du «jouage», néologisme qu'il aime à employer, dans cette soirée à géométrie variable vont donc se retrouver ses ex-comparses du Nord-Sud Quintet - le saxophoniste italien Francesco Bearzatti, le guitariste Manu Codjia, le batteur Christophe Marguet - et les nouveaux élus du Hope Quartet, avec en trait d'union le retour de François Corneloup, saxophone baryton déjà complice par le passé. Plus une nouvelle conquête, le batteur Louis Moutin, vierge de tout échange au sein des diverses sphères agglomérées au fil des ans par l'employeur contrebassiste (Transatlantik Quartet, Azur Quartet, Sonjal Septet…), et une constante, dans ce joyeux assemblage, le fiston Sébastien Texier. «Sa mère n'a pas voulu que je le vire», dit-il en plaisantant. «Le Hope Quartet m'est tombé dessus miraculeusement grâce à une carte blanche confiée à Sébastien par la péniche l'Improviste, précise le contrebassiste. Après écoute de l'enregistrement du live, j'étais totalemen