La scène française a toujours bien marché à l’étranger. Sauf que maintenant, c’est vrai. Les plus anciens se rappellent peut-être de lointains échos triomphalistes relayés par la presse spécialisée d’alors, évoquant tels concerts mémorables de Téléphone ou Rita Mitsouko à New York ou à Londres. Une réalité gentiment biaisée, les groupes numéro 1 de l’époque se contentant alors de divertir la diaspora, sans jamais éveiller le moindre début d’intérêt auprès du public autochtone.
Un cas de figure que l’on a retrouvé plus proche de nous - au moins dans le temps - avec Johnny Hallyday et ses shows «exogènes» téléportant la frange hardcore de son auditoire en 1996 à Las Vegas, ou régalant à l’automne 2012 au fameux Royal Albert Hall de Londres, dans la plus stricte indifférence indigène.
Magie. Mais, tandis que plus personne n'emploie le vocable «French touch», plusieurs authentiques success stories fleurissent à droite, à gauche, parfois déclenchées par la magie de la synchro (ces extraits de chansons illustrant un film, une pub ou un jeu vidéo). En 2011 (dernière donnée disponible), le chiffre d'affaires des producteurs phonographiques à l'export a représenté 55,2 millions d'euros, dont 65% sur les ventes physiques - un score réalisé à 70% en Europe.
Champion 2012, David Guetta, descendant du plénipotentiaire Jean-Michel Jarre, collectionne les disques de platine, d'or et de diamant, et sa moisson live lui permet de continuer à remplir