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Critique

Les riches idées de Wax Tailor

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Electro. Le DJ français, qui défend son quatrième CD partout dans le monde, revendique son statut indé.
Wax Tailor à Paris, le 6 mars. Sans manager ni assistant, il a son propre label, gère les relations avec les distributeurs et veille sur la fabrication des CD et des vinyles. (Photo Bruno Charoy)
publié le 18 mars 2013 à 21h16

Les journées de Wax Tailor sont très remplies. Mais s’il ne sait plus parfois où donner de la tête, il n’a qu’à s’en prendre à Jean-Christophe Le Saoût, qui lui fait pratiquer des cadences infernales. Cela dit, les risques de dissensions semblent faibles, puisque les deux ne sont qu’une seule et même personne.

Stade de boulimie

Entré dans la danse au début du XXIe siècle, le premier s'est vite taillé une place de choix en insinuant de coquettes et habiles mélopées electro, imprégnées tantôt de hip-hop, tantôt de trip-hop. Et voyant que les choses tournaient rond, le second a fini par avoir l'idée de piloter seul les opérations. Pour son quatrième album, Dusty Rainbow from the Dark, sorti en septembre, Wax Tailor est ainsi redevenu totalement indépendant.

Sans manager ni assistant, en plus de la partie artistique - où nul ne lui fait d'ombre -, il a son propre label, gère les relations avec Believe et Pias, ses distributeurs digital et physique, veille sur la fabrication des CD et des vinyles (la légende veut qu'il adresse lui-même les paquets aux disquaires indépendants). Idem sur la route où, entouré de musiciens et chanteurs, le DJ garde un œil sur le merchandising, le site internet… et trouve le temps - bien qu'à ce stade de boulimie, on se demande où - de «passer une heure à discuter sur le stand, après les concerts. Car rien ne vaut, en définitive, un retour direct avec le public, où même la remarque d'un mec bourré peut aussi a