Menu
Libération
Critique

Wieder-Atherton, archet à travers chants

Article réservé aux abonnés
Mix. Ce soir à la Gaîté lyrique, la violoncelliste joue «Odyssée», un projet autour d’airs méditerranéens.
publié le 26 mars 2013 à 20h26

Odyssée : le mot convient autant à son nouveau spectacle qu'au propre parcours de Sonia Wieder-Atherton, née aux Etats-Unis en 1961 et arrivée à 6 ans en France où, trois ans plus tard, «hypnotisée» par un concerto pour violoncelle de Vivaldi, elle trouve son instrument. La suite du périple se révèle riche en rencontres : elle suit les cours de Maurice Gendron au conservatoire de Paris, puis décide de partir pour Moscou, provoquant l'ire (et peut-être aussi l'admiration) de son maître.

Pythie. Après avoir étudié auprès de Shakhovskaïa et Rostropovitch, elle enchaîne les projets, avec notamment cette trilogie dont elle propose aujourd'hui le troisième opus sur scène, avant sa sortie en CD cet automne. Il y eut d'abord les Chants juifs, créés pour le film Histoires d'Amérique, de Chantal Akerman. Avec les Chants d'Est, elle revenait sur son expérience russe et se confrontait au multiculturalisme de la Mitteleuropa. Et voilà maintenant des chants de Méditerranée, sous le nom d'Odyssée pour violoncelle et chœur imaginaire, qu'elle métaphorise ainsi : «Comme un lieu en extérieur, où il y aurait les ruines d'un temple, une architecture avec une vie antérieure. Ce lieu, je le fais mien le temps d'une histoire.»

Siégeant au centre de ce théâtre antique telle une pythie, Sonia Wieder-Atherton délivre au violoncelle un oracle auquel chacun peut trouver un sens : «Il n'y a pas de mess