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Libération

Disquaire Day creuse son sillon

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Boutique. Ce samedi en France, la troisième édition de l’opération confirme la résistance du vinyle.
publié le 19 avril 2013 à 20h46

Et si la violente mutation du monde de la musique vécue ces quinze dernières années avait eu du bon pour les disquaires ? C’est le point de départ de l’aventure Record Store Day, lancée en 2007 en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, devenue Disquaire Day en France depuis 2011. Soit une journée (ce samedi) pendant laquelle les magasins indépendants proposent, en plus de leur catalogue habituel, des disques spécialement pressés - en édition limitée - pour l’occasion.

On pourra ainsi mettre la main sur des remix de Brian Eno et de Grizzly Bear par Nicolas Jaar, héros maison, la réédition en 33 tours des géniales 13 Chansons décadentes et fantasmagoriques, de Brigitte Fontaine, ou encore un picture disc (moche) du morceau Je te dis tout, de Mylène Farmer, qui agite ses fans depuis plusieurs jours sur les forums. «La crise du disque a eu pour conséquence de légitimer les petits disquaires», expliquait vendredi à Libération David Godevais, le président du Calif, l'association de soutien aux magasins indés qui organise l'opération. Alors que les grandes enseignes ont subi de plein fouet le basculement des consommateurs vers Internet pour une bonne partie de la musique la plus populaire, les franges underground de la pop et la passion de l'époque pour les rééditions de funk ghanéen ou de psychédélisme allemand ont bénéficié aux petites structures. «Des magasins tenus par des passionnés, très compétents en matière de conseil», ajout