Menu
Libération
Interview

Megaforce : «On a exploré un monde virtuel autour de la pornographie 3D»

Article réservé aux abonnés
Après le film porno, voici le clip porno. La dernière vidéo du groupe anglais Is Tropical, réalisée par Megaforce, explore l’onanisme effréné d’un adolescent qui fantasme sur des femmes virtuelles. Décryptage avec Charles Brisgand, l'un des réalisateurs.
Un extrait plutôt sage du dernier clip du groupe Is Tropical. (DR.)
publié le 22 avril 2013 à 18h43

La durée de vie de leur dernier clip n'aura pas dépassé 25 minutes sur YouTube. Pourtant la vidéo de Dancing anymore du groupe anglais Is Tropical fait beaucoup parler d'elle sur la Toile. Réalisation du quatuor parisien Megaforce, qui a déjà travaillé avec Madonna, Tame Impala et Dizzee Rascal, ce clip classé X plonge dans l'univers du porno 3D, du sexe virtuel, des avatars à la Second Life ou Sims qui n'ont pas froid aux yeux. On y découvre un adolescent, à l'imagination débordante, très affairé à s'envoyer en l'air avec une kyrielle de jeunes femmes et un homme, tous plus clichés les uns que les autres. Le clip de Is Tropical, accueilli par la plateforme Viméo, a été vu 219 000 fois trois jours après sa mise en ligne. Charles Brisgand, l'un des réalisateurs, revient sur l'élaboration de cette sulfureuse vidéo.

Le clip a été posté vendredi matin. Comment a-t-il été accueilli ?

Bien. On s'attendait à des réactions plus négatives parce que c'est un clip de mecs. Mais on a pas mal de bons retours de filles. C'est la suite d'un autre clip qu'on avait fait pour Is Tropical, The Greeks dans lequel des petits garçons jouent à la guerre et au trafic de drogue. Ça parlait de l'enfance où on n'a pas toute cette morale. Quand on est enfant on joue à la guerre sans penser qu'on peut mourir. Ce sont des jeux pas forcément malsains.

Il n'y a que lorsqu'on vieillit qu'on prend conscience de ces questions. Mais quand on est enfant c'est quelque chose de normal. C'est ce qu'il était in