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Libération
Critique

Bonamassa de bon son

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Rock. A la rencontre du guitariste habilleur US émérite de Beth Hart.
Joe Bonamassa. (Photo Jeff Katz)
publié le 25 avril 2013 à 22h06
(mis à jour le 26 avril 2013 à 10h41)

Joe Bonamassa est pratiquement né une guitare à la main. Guitare qu'il ne quitte pratiquement pas. Huit à dix heures par jour sans répit à gratter dans son canapé, isolé à l'autre bout de l'énorme maison située au bord d'une des plages de Malibu, qu'il partage avec sa compagne Sandi Thom (I wish I was a Punk Rocker with Flowers in my Hair). «En fait rien n'a changé depuis que j'étais gosse, dit-il. Quand je me couche, je regarde une Les Paul et je trouve ça excitant. Le matin, je la trouve toujours excitante. Je ne m'en lasse pas.» Puis d'un sourire, ajoutant : «Mais parfois il faut que je joue aussi au boy-friend, à regarder la TV, aller au restau…»

En fait, ce virtuose, fan entre autres de Jimmy Page, Jeff Beck, Clapton, ne s'arrête jamais. En parlant, il ne peut s'empêcher de placer des riffs, machinalement. Ordonné, limite maniaque, rien n'est laissé au hasard. Il tend l'oreille au moindre bruit du jardin, mais le coin est tranquille, bien gardé à gauche par la maison d'Orlando Bloom et à droite par celle de Paul Cook, le batteur des Pistols. A 36 ans, Joe Bonamassa a passé vingt-trois ans en concert. Un quart de siècle d'une carrière pro ponctuée de 13 albums, qu'il affine au fil de 200 concerts par an. «Oui, je produis beaucoup, admet-il. En 2013, il me faut imaginer un moyen d'être différent. Il faut faire des tournées, mais pour tourner, il faut aussi enregistrer.»

Grèce. Dernière production en