Entre deux dates de tournée, dont sa première programmation au fameux festival Coachella, grand happening rock à Indio, en plein désert californien, Hanni el-Khatib nous parle, par voie numérique, de son actualité trépidante.
Comment êtes-vous passé du design dans le monde du skate à la musique ?
La musique a toujours été un élément essentiel dans ma vie. J’ai commencé à jouer de la guitare et à écrire des chansons quand j’étais gosse, même si je n’ai décidé que bien plus tard de me mettre à enregistrer. Mon job de designer d’accessoires dans le skate était tellement accaparant que j’ai ressenti le besoin de trouver un autre débouché créatif où je ne serais pas posté derrière un bureau. La musique occupe désormais une place tellement prépondérante dans ma vie que je me demande pourquoi je ressens ainsi l’urgence d’écrire des chansons… Question de santé mentale, je présume. Je crois que, sans musique, je pourrais devenir fou.
Entrer en studio loin de chez vous, à Nashville, dans le Tennessee : un bouleversement ?
Pas vraiment. Avoir suivi ce cheminement me semble assez naturel. J’ai toujours aimé le changement, la progression. Concrétiser cet écart était une manière intéressante de me renouveler en prenant plaisir à la découverte. Quand je travaille à la maison, ou même en ville, à Los Angeles, les raisons ne manquent pas de se laisser distraire. Ne serait-ce que par les choses du quotidien, dont il est difficile de se couper. L’éloignement m’a permis de me donner totalement au projet et, du même coup, d’être bien plus efficace et rapide.
Enregistrer à Nashville a-t-il eu une influence sur le son de l’album ?
Ce n’est pas la ville en soi mais le fait d’être hors de chez moi qui a influé sur mon état d’espri