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Libération

Hanni el Khatib, Elvis 2013

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Le rockeur californien Hanni el Khatib s’apprête à sortir son deuxième album. On a rencontré, à Houston, Texas, ce prodige du son vintage mâtiné de surf music.
Hanni el Khatib, avant son concert au Fitzgerald’s de Houston.  (Marie Ottavi)
publié le 30 avril 2013 à 17h00

« Don't quit » (ne renonce pas) dit le tatouage. C'est écrit sur l'avant-bras d'Hanni el Khatib, entre une tête d'aigle et une beauté bâillonnée. «Don't quit five minutes before the miracle happens », dit plus exactement l'aphorisme, slogan AA (Alcooliques anonymes) qui en a aidé plus d'un à tenir bon. Sous le soleil de Houston, «HEK», rockeur gominé bardé de tatouages ironiques et surannés, attend sa bière mexicaine et fait semblant de ne pas voir que les filles le regardent. En pleine montée, alors que son deuxième album s'apprête à sortir (le 29 avril), Hanni ne compte certainement pas abandonner la route qui sent la gloire prochaine.

Photo Marie Ottavi

Ce garçon à l'air reptilien, en tee-shirt blanc, bottines fatiguées et jean usé, n'a pas que le look vintage. A la façon d'un Tarantino au cinéma, HEK est bourré de références et ne refuse pas les citations. Ce qui horripile les puristes mais plaît à tant d'autres. Le son de Hanni el Khatib est un mélange de rock'n'roll fifties avec une pointe de surf music. Il y ajoute parfois, à l'instar des contemporains Black Keys, un peu de rock seventies à la Black Sabbath. Il s'enivre de ses aïeux. Il y a du Jack White, époque White Stripes, chez lui. A ce mixage fifties, sixties et seventies, il a injecté, lui qui est né en 1982, sa culture skate et le punk US des eighties. «Mon éducation musicale vient des vidéos de skateboard, des mixtapes idéales, à la fois hip-hop, punk rock, funk, jazz.» Génération Vice magazine.