Construire une bulle, un temps suspendu où viendront se croiser quelques centaines, quelques milliers, peut-être quelques dizaines de milliers de personnes le temps d’un week-end. C’est le but de tout festival musical depuis la naissance du genre dans les années 60, devenu depuis une soupape dans un monde toujours plus compressé, mais également un poumon économique pour les artistes et des régions entières.
C'est cet univers complexe que tentera d'analyser le forum European Lab des Nuits sonores, pendant quatre jours (du 7 au 11 mai) à Lyon, qui, en parallèle de la fête électronique (lire ci-contre), rassemblent depuis 2011 de nombreux organisateurs de festivals et acteurs du monde de la musique pour débattre sur les sujets qui les agitent : comment les villes se transforment-elles avec leurs festivals ? Comment programmer des artistes qui coutent toujours plus cher ? Quelle est la place de l'UE dans l'Europe des festivals ? (1)
Ces questions, deux nouveaux festivals français rêvent de se les poser en se lançant cet été : Yeah !, coorganisé par le DJ Laurent Garnier dans son village de Lourmarin, dans le Luberon, et Heart of Glass, Heart of Gold, qui prendra pied à Ruoms dans l'Ardèche. Deux projets qui ne s'interdisent pas l'ambition et qui illustrent bien les joies humaines et les rudes réalités économiques qui traversent aussi deux de leurs grands frères aguerris : le Sónar de Barcelone - qui fête ses 20 ans d'activisme électroniqu