Il ne doit pas être si facile d'être Coma en ce moment. Le duo allemand de Cologne - Georg Conrad et Marius Bubat - porte sur ses petits épaules, et surtout sur celles de son premier album «In Technicolor» sorti en avril, la volonté de son label Kompakt de changer d'époque, après avoir dominé tout le début des années 2000 avec un son minimal, orienté techno ou house selon les sorties mais toujours doucereux et mélodique.

Coma gère ça à merveille et a une nouvelle fois montré, jeudi soir dans le cadre des Nuits sonores, qu'ils en ont assez sous le séquenceur pour aller très loin. Déjà, depuis 2007 et une soirée Total Confusion à Cologne où leur live avait marqué les esprits, le nom du duo circule dans la catégorie clubbing. Mais Coma a décidé d'ouvrir un nouveau chapitre avec «In Technicolor», un album qui annonce d'office la couleur.

«On a fait pas mal de maxis pour Kompakt ces dernières années, mais quand est venu le temps de faire un album, qui reste le format de rêve pour n'importe quel musicien je pense, on s'est rendu compte que c'est deux exercices bien différents, expliquait Georg Conrad jeudi à Lyon. Un maxi, c'est trois ou quatre morceaux qui sont là pour faire danser et pour être manipulés dans un set. Un album doit raconter une histoire bien plus longue, il doit tenir ses promesses.» Marius Bubat enchaîne : «On s'est donc assez vite convaincus qu'il fallait faire autre chose qu'