On ne faiblit pas et on repart danser: les Nuits sonores de Lyon ont pris leur rythme de croisière sous les nuages gris. Ce qui ne nous empêchera pas d'aller écouter cet après-midi le trop rare Andrès, maître caché du beat de Détroit passé par la Rotating Assembly de Theo Parrish, auteur de maxis pour le label de Moodymann, proche de J Dilla qui l'a imposé comme beatmaker des rappeurs de Slum Village, et enfin auteur d'un trop court album en 2009: «Andrès II». Entre hip-hop, soul et techno, Andrès avance en artisan. Il sera suivi par le Français Vitalic en DJ set «disco», débarrassé du décorum clignotant qui accompagne habituellement son live grandiloquent.
Les curieux essaieront aussi de débarquer tôt aux anciennes usines Brossette pour voir Jeri-Jeri, le récent projet de Mark Ernestus (de Basic Channel), qui s'est plongé dans le Mbalax sénégalais, le funk de l'Afrique de l'Ouest, les percussions les plus organiques et le dub pour tenter un cross-over qui évoque des tentatives similaires menées dans les années 80, la production dégoulinante en moins. A l'inverse, Jeri-Jeri est sec comme le groove et pourrait être un bon trip de début de nuit avant de découvrir le vétéran indien Charanjit Singh, qui n'aurait jamais pensé se retrouver un jour adulé par des gamins amateurs d'a