On avait déjà vu Disclosure en septembre 2012, dans le cadre du festival Pitchfork organisé à Paris. A l’époque, les deux frères Guy et Howard Lawrence travaillaient encore à assembler les éléments disparates qui forment leur musique depuis 2010: beaucoup de hip-hop américain, de 2-step et de dubstep britannique, de funk mécanique des années 80 (notamment les edits de Larry Levan ou Tom Moulton).
C’était appliqué et dansant, les basses vrombissait suffisamment pour capter le public, et on se disait qu’ils avaient tout pour dominer la génération britannique (Jessie Ware, Alunageorge, voire James Blake) qui a fait du R’n'B la base d’un nouveau modernisme électronique. Mais Disclosure manquait encore de puissance.
Depuis, le duo du Surrey a beaucoup travaillé, alors que son premier album «Settle» est annoncé pour le 3 juin sur PMR Records, le label de Jessie Ware. Et hier soir devant le public des Nuits sonores, dans des usines Brossette qui affichaient complet, Disclosure a dominé la soirée.
Les frères Lawrence s’étaient pour l’occasion équipés de claviers, de percussions électroniques et d’une basse. Si toutes les voix - omniprésentes sur l’album à venir, dont on connaît déjà près de la moitié des titres, qui sont sortis en singles - sont envoyées par un laptop, entendre la basse les envelopper et les machines cogner un funk digital évoque d’office les Daft Punk des débuts, version groovy plus que robotique. Disclosure se compare d’ailleurs volontiers aux deux Français, revendiq