On imagine le «présidandy» Barack Obama, fan numéro 1 du National de Cincinatti, lancé par Libération, avant crossoverisation obamesque dix ans après, Obama, donc, découvrir impatient avec nous Trouble Will Find Me. Fronçant les sourcils sur ce programme inquiétant, résonnant avec certains ennuis saisonniers maison, le Gatsby de la Maison Blanche note ce sixième volume moins rough et rock que les précédents, mais aussi gloomy, sinon plus. Travaillé en atmosphère, essentiellement medium, à peine secoué en trois occasions ( dont Graceless, l'inclusion joy-divisionnaire), le mood des treize plages 2013 très orchestrées tend à l'enfoncement en amplification, par un effet général de ce que le poète appellerait «l'évasion des contours».
Névrose. Loin de s'alléger, de s'ouvrir à qui sait quels badinages, avec la nouvelle paternité, à 42 ans, de l'auteur chanteur à la voix terrible, Matt Berninger (Isla, née sur les brisées de High Violet 2010 - ce qui, avec Ingrid Stella Dessner, Thoma et Van Devendorf, commence à faire une crèche), l'inspiration psalmodiée est résolument tragique, tourmentée de névrose d'abandon, d'échec, de culpabilité. Jusqu'au chavirement des suppliques Fireproof ou I Need My Girl.
Une impression poignante croisant assez bien Certain General, groupe Libé new-yorkais qui préfigura The Nat