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portrait

Asia Argento: divine diva

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Sexuelle et provocatrice, l’actrice et réalisatrice italienne, icône dans son pays, présente un premier album rock-electro.
Asia Argento à Paris le 17 mai 2013. commande 20130514 (Photo Fred Kihn pour Libération)
publié le 31 mai 2013 à 19h06
(mis à jour le 3 juin 2013 à 10h16)

Son pedigree est aussi connu que son monumental ange féminin tatoué sur le ventre. Tantôt

bad girl

underground et barrée, tantôt

sex doll

surdouée, le plus souvent les deux à la fois dans son art et sa vie publique. Alors, quand on pénètre ce 17 mai dans sa chambre au Bristol, la question est de savoir comment on va la trouver. En bombe à fragmentation ? En grenade dégoupillée ? Que nenni. La mutine accueille au naturel, décontractée et chaleureuse, en tutoyant et en tendant sans sommation un grand verre de blanc et un paquet de Camel Light dans lequel elle intime de piocher. Puis commence à se mettre à nu. Sans provoc.

Asia Argento, jambes croisées et mini-croix de Lorraine entre les seins, n'est pas là pour évoquer un nouveau film qu'elle aurait réalisé ou dans lequel elle aurait joué. Elle vient défendre son premier disque, Total Entropy. Soit seize morceaux rock et electro d'honnête facture dont elle a écrit les textes en anglais et en français, qu'elle chante tantôt vénéneusement, tantôt langoureusement en duo. «Je ne veux pas de groupe, insiste la punkette latine. Je préfère travailler avec plein de gens pour pouvoir faire des choses diverses. C'est pour cela qu'il y a plein de morceaux différents sur l'album. C'est ça que j'aime : tous ces titres représentent ce que je suis.» Cette nouvelle activité de chanteuse élargit sa palette musicale après les DJ sets qu'elle donne, comme quantité de people, depuis près de dix ans. Avec, comme un