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Johnny Jewel : «J’ai envie que tout le monde aime ma musique»

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Rencontre avec le fondateur d'Italians Do It Better, le label révélé par le film «Drive».
Johnny Jewel. (Photo Richard Bernardin)
publié le 11 juin 2013 à 10h55

Qu’ont en commun les groupes Chromatics, Glass Candy et Desire ? Le goût pour l’italo disco, des chanteuses voluptueuses, et surtout un homme au nom prometteur : Johnny Jewel. L’Américain, natif du Texas, passé par Portland et Montréal, a monté il y a huit ans Italians Do It Better, un label familial, au sein duquel il participe à chaque projet en tant que compositeur, interprète, producteur et mixeur.

De passage à Paris la semaine dernière, Johnny donnait quelques interviews pour la sortie de la nouvelle compilation du label, After Dark volume 2 (en écoute intégrale ici), qui rassemble les meilleurs de son écurie et quelques outsiders (Appaloosa, Mirage, Symmetry…). Par une chaleur torride, on le retrouve sourire aux lèvres sous sa chevelure noire, avec son maquillage de scène habituel (cinq larmes dessinées sous les yeux, ombre à paupières rose fuschia) qui lui donne des airs de Robert Smith.

Vous êtes maquillé pour l’interview ? Je croyais que vous ne portiez vos larmes que sur scène...

Oui, mais je vais faire des photos après. Savez-vous comment je me fais ces larmes ?

A l’eye-liner ?

Pas du tout ! C'est ce que tout le monde croit. Mais c'est du papier, touchez ! [Il tend sa joue.] Ce sont des petits autocollants noirs que je réalise à l'aide d'une perforeuse.

En effet. [Silence gêné]. Pourquoi faire cette compilation ?

De temps en temps, j’ai envie de proposer autre chose que l'electropop très cinématographique de Chromatics ou Glass Candy. Ces compilations, que je réalise à la manière d’un programme radiophonique ou d'un DJ set, sont des concentrés d