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Libération

L’électro choc d’Austra

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La Canadienne Austra, alias Katie Stelmanis, sort bientôt son nouvel album, «Olympia», potentielle déflagration de l’été. Rencontre avec une artiste singulière qui a choisi de s’entourer d’un groupe pour concocter ses bombes pop.
(Antoine Harinthe)
publié le 13 juin 2013 à 12h26

Une écoute d'Olympia a suffi à nous décider de rencontrer Katie Stelmanis. Avec ce nouvel album, celle qui a choisi son deuxième prénom, Austra, comme nom de scène, pourrait bien réaliser le hold-up musical de l'année. Après Feel It Break, sorti en 2011, qui possédait la beauté singulière d'une œuvre réalisée en autarcie, ce deuxième disque va à l'encontre de l'obsession actuelle pour le rétro, proposant des mélanges sonores audacieux, une virtuosité folle. Rencontre avec une artiste de 28 ans, qui prouve déjà que tous les génies de la musique ne trépassent pas à 27.

Cet après midi-là, un rayon de soleil inespéré dore les toits de Pigalle, où siège le label Domino. C’est dans une minuscule maison de poupée enserrée entre un sauna façon temple grec et le Divan du Monde que Stelmanis reçoit. La chaleur n’a pas altéré son maquillage, ni ses lèvres soulignées de rouge, ni son teint un peu trop clair pour être naturel. La Canadienne est aujourd’hui rousse, mais on l’avait connue brune (sa vraie couleur, semble-t-il, à étudier ses sourcils), puis blonde et rose. On devine qu’elle aime brouiller les pistes, ne serait-ce qu’avec sa robe aux allures de rideaux à peine customisés, qui donne à cette pratiquante de l’électro dark des airs de hippie relax.

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