Le festival Solidays fêtera à partir de ce soir et jusqu'à dimanche sa quinzième édition, occasion pour l'association Solidarité Sida, créée en 1992 par Luc Barruet, à l'origine de l'événement, d'en dresser un bilan. A l'été 1999, pour sa première, on dénombrait environ 60 000 personnes sur deux jours. Le rendez-vous de ce week-end affiche complet, annonçant quelque 160 000 spectateurs durant trois jours. «Nous sommes contents», se réjouit logiquement le fondateur. Organiser un «Woodstock de la solidarité» à Paris constituait un défi, «et le plus dur n'est pas tant de le sortir de terre que de le faire durer», explique Luc Barruet.
En 2007, la billetterie chutait de 30%, coup dur entraînant pour l'équipe l'annulation de certains projets humanitaires. Pas découragée, l'association décide de «tout changer», des partenaires médias jusqu'à une programmation recentrée pop-rock-reggae, via le rajout de deux scènes. Le résultat est là, mais le festival ne perd pas pour autant ce que Luc Barruet appelle son «ADN originel» : un événement entièrement produit et animé par une association de solidarité, reposant essentiellement sur le volontariat de 3 000 bénévoles, parmi lesquels les «protis» (la contraction de «professionnel» et «gratis») et près de 200 artistes.
Malgré la crise, le concept semble ne pas s'émousser : «Il y a une réalité économique, mais quand les choses ne vont pas bien, on a besoin d'une quête de sens», défend Luc B