À Calvi, le cadre compte autant que les groupes, et la billetterie est complète avant que la programmation ne soit dévoilée. Ce qui n'a jamais posé de problème jusqu’à présent, puisque chaque année le festival corse dévoilait son lot de bonnes surprises électro-pop-rock (en 2012 : Sébastien Tellier, The Shoes, Stuck in The Sound, Django Django, C2C, The Rapture, WhoMadeWho, Citizens!, The Whitest Boy Alive…). Cette onzième édition a étonné en annonçant peu ou pas de têtes d’affiches, hormis Trentemøller, Jamie Lidell, et pour les nostalgiques, The Pharcyde. D'autant plus étonnant que Calvi on the Rocks, à la différence des Nuits sonores ou du Midi Festival, ne se pose pas en défricheur de talents, mais plutôt en rendez-vous estival festif dans un décor ravissant.
Samedi, la soirée est électro. Le trio corse High Angle Shot amorce les festivités dans un théâtre de verdure encore désert. Un groupe instrumental (et visiblement muet) obsédé par les synthés analogiques et les B.O. de Dario Argento, pas désagréable, mais un peu violent pour commencer. «Je ne sais pas trop quoi dire, alors je ne dis rien», enchaîne le chanteur de Tahiti Boy and the Palmtree Family. Lucide, le Français utilise aussi le qualificatif «facile» pour décrire sa musique: de la pop maximaliste qui joue sur le côté seventies et pioche dans la world music des syncopes séduisantes.
Deux groupes, assez différents sur le papier, livrent des show