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Selena Gomez: poupée de fer

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Challenger de Britney Spears, la baby Disney s’est offert une escapade ciné avec «Spring Breakers» et revient en mini pop-star.
publié le 18 juillet 2013 à 19h06
(mis à jour le 22 juillet 2013 à 10h24)

Sous une pluie diluvienne, entre les bosquets coniques d'un palace parisien, des grappes d'adolescents font le pied de grue. Sans égard pour leur appareil photo transformé en éponge, ils guettent la porte tambour de l'hôtel, place Vendôme. Une petite voix pointue lance parfois : «We love you Selena !» Las ! Selena Gomez ne passe plus par les entrées principales, et puis la perle est déjà installée dans son écrin, une suite du premier étage, précédée d'une antichambre gardée par son staff américain, féroce. Le prétexte (car il s'agit bien de cela) de la rencontre avec l'idole des prépubères est la sortie de son nouvel album, le premier en solo, Stars Dance (à paraître le 22 juillet). On n'a jamais pu l'écouter. Le label Universal, légèrement parano, ne prend pas le risque de divulguer sa potentielle meilleure vente de l'été. Mais bon… Après avoir entendu le single Come and Get it, on sait à quoi s'attendre : de la pop mainstream aux relents world music, qui occupera sans difficulté le hit-parade de NRJ. Le genre de chansons où la plastique de l'interprète compte autant que la mélodie. Pas d'affolo, Selena n'est pas exactement un laideron.

Elle attise la curiosité parce qu'elle est à un point crucial de son parcours. Comme Britney Spears, Lindsay Lohan ou Miley Cirus, elle a commencé à travailler à l'âge où on apprend à lire, est devenue une héroïne de Disney Channel, une chanteuse millionnaire abonn