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Irréductibles Vieilles Charrues

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Plein air. Malgré une chute des entrées, le raout breton reste le plus grand le rendez-vous musical de France.
Des festivaliers déguisés en Gaulois, lors de la 22e édition des Vieilles Charrues en Bretagne. (Photo Fred Tanneau. AFP )
publié le 21 juillet 2013 à 20h26
(mis à jour le 22 juillet 2013 à 14h59)

Voilà à peu près vingt ans que ça dure. Carhaix, aimable bourgade de 8 000 habitants du Finistère, perdue entre monts d'Arrée et Montagnes noires, se transforme durant quatre jours en fourmilière où convergent des dizaines de milliers de festivaliers plus ou moins débraillés. Routes barrées, débits de boissons tournant à plein régime, jardins fleuris de tentes multicolores, pour sa 22e édition, le plus gros rendez-vous musical de France n'a pas dérogé à la règle, même si sa fréquentation a connu un net fléchissement, avec à peine plus de 160 000 entrées payantes. «La crise», soupire un membre de l'équipe.

Côté festivaliers, on évoque plutôt la défection d'Elton John pour cause d'appendicite aiguë et une programmation plus faiblarde, même si, après Dylan, les Charrues ont réalisé un vieux rêve en s'offrant le toujours vaillant Neil Young et son fidèle Crazy Horse. Sur l'immense prairie de Kerhampuil, écrasée de chaleur, le créateur de Tonight's the Night aura au moins réussi à faire le plein, le temps d'une prestation incandescente où ne manquait que le regretté Jean-Philippe Quignon, coprogrammateur du festival, disparu en septembre à l'âge de 50 ans.

«Par habitude». Pour le reste, on aura pu vérifier les statistiques d'une récente étude attestant de la jeunesse du public (45% ont moins de 26 ans), de sa féminité prononcée (57%) et de sa «bretonnitude» affirmée (70% résident dans la région, d'où la forêt de Gwe