Vendredi dans la soirée, les énergiques Catalans de La Troba Kung-Fu avaient quelque raison de se sentir chez eux, à l'ombre d'un donjon construit par un de leurs ancêtres, comte de Barcelone et roi d'Aragon. Du château bâti à la fin du XIIe siècle, il ne reste que cette tour carrée qui est à l'origine du festival, explique le maire de Chanac (Lozère), Philippe Rochoux. Les Détours du monde sont nés en 2004, de la rencontre entre une association qui désirait mettre en valeur le patrimoine historique du village - 1 500 habitants - et d'un groupe d'étudiants de Mende passionnés de musique. «Nous cherchions des animations pour valoriser le village, la proposition est arrivée au bon moment.»
Artisanat. Vendredi et samedi, la dixième édition des Détours du monde a fait le plein : 1 400 spectateurs (la jauge maximum) ont acclamé l'Angolais Bonga, le Congolais Jupiter & Okwess ou l'Ethiopien Mulatu Astatke. Et beaucoup plus de gens sont passés par le Village du monde, où les stands militants (antinucléaires, anti-gaz de schiste, pro-espéranto, solidaires du Chiapas) côtoient l'artisanat world et la cuisine bio. Pour le directeur artistique, Florian Olivères, la partie est serrée. «Sur un budget de 120 000 euros, nous nous autofinançons à 50% : plus de 40 000 euros de billetterie, le reste en buvette.» L'autre moitié provient, elle, des subventions, en baisse comme partout. «Nous avons 5% de moins sur le financeme