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Interview

IAM: «Trappes, pain bénit dans le creux de l’actualité»

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Hip hop. Dans l’Orne, les emblématiques IAM ont donné un avant-goût d’une année de tournée. Entretien sur la «longévité», Marseille, les banlieues.
publié le 22 juillet 2013 à 22h46
(mis à jour le 23 juillet 2013 à 10h13)

Fatigués, mais détendus et, par-dessus tout, «toujours là», ainsi que fredonné dans Spartiate Spirit, le titre qui ouvre Arts martiens, leur sixième album (en vingt-quatre ans de carrière), sorti fin avril. Cet été, IAM est sur les routes et la formule doit être prise au sens premier : au terme de neuf heures de bourlingue, le groupe arrive de Brive. Le temps d'une halte au festival normand de Briouze (lire page suivante) samedi dernier, et il file vers Dour, en Belgique. Puis Pau ce soir, Six-Fours, Lyon… Et il ne s'agit que d'une mise en bouche estivale, avant la «vraie» tournée, prévue sur un an, à partir d'octobre. «Nous n'avons pas fait de scène de 1997 à 2003 et ça a été si compliqué à vivre que nous nous sommes jurés d'essayer de ne jamais rester plus d'un mois sans jouer.» Voilà, pour qui douterait de la niaque des Marseillais, archétype hip-hop d'une mouvance hexagonale qu'ils ont originellement boostée avec NTM.

Avant un show vif faisant la part belle à l'Ecole du micro d'argent (la Saga, Petit frère, Demain c'est loin…), leur album de référence (1997), Akhenaton, Shurik'n, Imhotep et consorts se livrent à un commentaire de l'actualité : la leur, alerte, comme celle du monde, tel qu'il va - cahin-caha.

Peut-on lire le titre de votre dernier album, Arts martiens, comme une manière de boucler la boucle, vingt-deux ans après … De la planète Mars ?

Parlons plutôt de continuité, dans la mesure où nous continuons de nourrir des projets. Après, il y a une forme de récurrence dans nos textes qui amène à des renvois plus ou moins explicites, à l'Ecole du micro