On peut le classer dans le top cinq des saxophonistes de tous les temps, que Stan Getz portait aux nues en ces termes : «Wayne Shorter est le plus grand compositeur du jazz depuis la mort de Duke Ellington.» Des qualités qui n'ont pas échappé à Art Blakey et à Miles Davis. A l'aube de ses 80 ans, qu'il fêtera le 25 août, Wayne Shorter, légende vivante de l'histoire du jazz, refuse toujours la routine. Le saxophoniste du mythique second quintet de Miles Davis dans les années 60 (complété alors par Herbie Hancock, Ron Carter et Tony Williams) en a fait une démonstration éblouissante, mardi, au festival Jazz des cinq continents à Marseille où, avec son quartet, il a à nouveau prouvé qu'il avait du souffle dans les idées.
Une date spéciale que cette étape dans la «capitale européenne de la culture», comme le sera celle de ce samedi à Marciac, dans le Gers où Wayne Shorter est attendu pour ce tour anniversaire en compagnie de trois instrumentistes féminines majeures en première partie : le trio ACS, composé de la pianiste Geri Allen, de la contrebassiste Esperanza Spalding et de la batteuse Terri Lyne Carrington.
Après une balance studieuse et complice qui promet, puis une séance coiffure, le trio retrouve le saxophoniste le temps d'une pose photo de groupe. On entendra Wayne Shorter un peu après préciser au micro de FIP que le plus important pour lui n'est pas la célébration de son anniversaire, mais l'occasion de donner à entendre la qualité de ce trio qui excelle dans u