Kate Moss à Glastonbury, Thomas Hollande à Calvi on the Rocks… Chaque festival compte son lot de people. Sauf le Midi, où le carré VIP reste vide. Car on n’y vient pas pour se faire voir, mais pour découvrir les groupes qui feront parler d’eux l’année suivante : Girls en 2008, Wu Lyf en 2010, Alt-J en 2011, Palma Violets en 2012… Le festival hyérois (Var), né il y a huit ans sur les cendres d’Aquaplanning, a bâti sa réputation avec la promesse d’un week-end en petit comité à la villa Noailles (800 personnes maximum), où on se laisse surprendre par des artistes pop rock encore inconnus et des «stars» relatives, comme Animal Collective en 2007, dont le passage est encore plus marquant au milieu d’outsiders.
Vitesse. Pourtant, il y a trois ans, le Midi a changé de formule. Le festival a quitté la villa Noailles du centre-ville pour s'exiler deux soirées dans un hippodrome excentré. Une décision motivée par des impératifs logistiques (la complexité d'annexer trois jours la villa Noailles, bâtiment historique qui accueille déjà ses propres expositions) et par la volonté du fondateur du festival, Fred Landini, de passer à la vitesse supérieure. Les deux premières années, le Midi a souffert de ce changement : l'hippodrome, vaste et venteux, n'a pas le charme de la villa. Il met en relief le manque de fréquentation quand les ventes ne sont pas bonnes, comme lors du concert de Primal Scream en 2011, et le déséquilibre entre jeunes premiers et poid