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Libération
Critique

Sigur Rós, la flamme tranquille

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Rock. Le groupe islandais a donné, jeudi à Lyon, son unique concert français de la saison. Rencontre.
publié le 31 juillet 2013 à 22h06

Depuis sa détection sur les écrans radars, au mitan des années 90, Sigur Rós s'est taillé une solide réputation de clan farouche, limitant le protocole au strict minimum et allant sur disque jusqu'à inventer son propre charabia, le vonlenska (ou hopelandic), comme s'il craignait que trop de monde comprenne l'islandais, la langue maternelle des musiciens - et celle dans laquelle ils chantent la plupart du temps.

Réservé, le groupe l'est, indubitablement. Mais, une heure avant de monter sur la scène du Grand Théâtre de Fourvière, à Lyon, le temps d'une date française exclusive (donc archi complète : la ferveur reste telle autour d'eux que certains ont fait des centaines de kilomètres pour la visitation), l'ambiance backstage paraît à la fois sereine et détendue. Les bouteilles de vin et les demis de bière circulent sans excès, tout comme les compagnes et bambins qui composent la caravane. Au total, ce sont plus de quarante personnes qui gravitent sur la route autour d'une ossature désormais réduite au format trio : Jónsi Birgisson (chant, guitare), Orri Páll Dyrason (batterie) et Georg Hólm (basse). Préposé à la causette, ce dernier concède «une certaine fatigue après de longs mois de tournée», compensée par l'excitation d'un retour imminent au pays pour six semaines de vacances… «avant de repartir vers les Etats-Unis».

Esclandre. En début d'année, le quatrième larron, le clavier barbichu Kjartan