Peut-on organiser un festival sans partenariats privés ni financements publics ? C’est ce que promet l’intrigant No Logo, qui se lance cet été dans le marasme des rendez-vous musicaux en s’installant pour deux jours autour des forges de Fraisans, dans le Jura - 1 228 habitants au dernier pointage.
Son budget est de 180 000 euros, dont 80 000 consacrés aux cachets d'artistes, «qui ont joué le jeu» et accepté de revoir leurs prétentions à la baisse, selon Michel Jovanovic, l'instigateur de No Logo. La programmation est orientée reggae (Israel Vibrations, Max Romeo…) et chanson décontractée (Féfé), et les négociations ont été largement facilitées par le fait que l'entreprise de Michel Jovanovic, Médiacom tour, est l'un des principaux organisateurs de tournées reggae en France. C'est donc elle qui prend à sa charge la totalité du budget de No Logo, festival privé comme peut l'être - dans une autre dimension - le Main Square d'Arras, rejeton français du géant américain Live Nation.
Plus militant que son cousin nordiste, No Logo a toutefois fait un réel effort sur le prix des places, qui descend jusqu'à 10 euros par jour pour les premières réservations (15 euros en tarif classique). «Quelques-uns pensaient que c'était une blague sur les réseaux sociaux, mais on préfère jouer sur la quantité et avoir 10 000 personnes à 15 euros par jour plutôt que 3 000 à 30 euros», explique Michel Jovanovic, qui vise les 15 000 spectateurs pour cette première édition, condition