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Libération
Décryptage

Les festivals en quête de recettes

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Confrontées à un désengagement des aides publiques, mais de plus en plus sponsorisées, les manifestations culturelles ont dû évoluer.
publié le 2 août 2013 à 21h56

Ils sont souples comme une gymnaste russe. Increvables, les festivals, qui surnagent au milieu de la crise économique, des cachets qui augmentent et des moyens des spectateurs qui chutent. Cet été encore, les bilans des événements qui se sont déjà tenus sont plutôt positifs. Montpellier Danse fera difficilement mieux, avec un taux de remplissage de 98%, tandis que le festival de théâtre d’Avignon a atteint les 95%… Bien sûr, il y a des ratés, comme les Vieilles Charrues - le plus gros festival de musique de l’Hexagone -, qui a perdu 30 000 visiteurs (208 000 cette année au total), et les violents orages de cette saison caniculaire ont multiplié les annulations. Mais la santé des festivals reste surprenante, en musique comme en arts vivants et en cinéma. Leurs économies sont bien différentes, mais partout le désengagement de l’Etat et des collectivités territoriales a été tant bien que mal compensé par un rapprochement assumé avec le secteur privé. En espérant que ce soit pour le meilleur.

La musique première touchée

«90% des festivals du pays sont des événements musicaux», avance Philippe Toussaint, le président de France Festivals, une fédération qui rassemble 81 noms. Ils sont donc les plus directement touchés par le reflux des aides publiques (Libération du 4 juillet). Si celles de l'Etat «ont été divisées par deux en dix