La nouvelle de la mort de George Duke, lundi, dans un hôpital de Los Angeles des suites d'une leucémie, est tombée hier. Pour les fans de rock, il restera un collaborateur majeur de Frank Zappa, de Chunga's Revenge en 1970 à Bongo Fury en 1975. L'histoire du jazz, elle, retiendra qu'il a accompagné les débuts d'Al Jarreau à la fin des années 60, succédé à Joe Zawinul dans le groupe de Cannonball Adderley, composé et produit deux titres pour Miles Davis (Backyard Ritual sur l'album Tutu, et Cobra surAmandla) et tournait encore il y a deux ans en trio aux Etats-Unis avec Marcus Miller à la basse et David Sanborn au saxophone. Sa Brazilian Love Affair avec les chanteurs Milton Nascimento et Flora Purim et le percussionniste Airto Moreira ne passa pas non plus inaperçue. Enfin, il servit puissamment le funk et la pop en jouant sur Off the Wall de Michael Jackson et en alignant des albums aux compositions moyennes mais toujours défendues par des musiciens exceptionnels : des bassistes Stanley Clarke et Louis Johnson aux batteurs Billy Cobham et Steve Ferrone.
Filles. Dans les années 80, certains déploraient qu'un musicien aussi talentueux s'illustre aux commandes de redoutables machines à danser, avec un répertoire évoquant au mieux Shalamar, Kool & The Gang et George Benson. Mais il faisait remarquer que depuis qu'il avait lâché le jazz-rock et s'était reconverti en croon