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A Saint-Malo, le rock espère tenir la Route

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Festival. Après les pertes de 2012, les organisateurs misent sur leur programmation pour se refaire.
Nick Cave, tête d'affiche de l'édition été 2013. (Photo Manuel Braun. )
publié le 13 août 2013 à 21h06
(mis à jour le 15 août 2013 à 9h43)

La Route du rock, plus belle chapelle de rock indé, ouvre son festival mercredi à ses fidèles. Une 23e édition à la programmation brillante, dont Alban Coutoux, coprogrammateur, détaille les dessous.

Les choix. Programmer, c'est rêver de magie. Concocter un line-up qui épouse les courbes de ses désirs et l'envie d'un public. Les programmateurs ne croulent pas sous les albums envoyés par les labels. «Je préfère aller chercher, échanger avec des programmateurs de salles ou de festivals. Un travail de veille : presse, blogs, radios.» Avec une part d'irrationnel, d'inconnu. «On peut mettre un groupe au mauvais moment», ou un artiste qui peut être carbonisé à force d'avoir tourné. Les agents connaissent l'économie du festival, sa jauge, son public. «Ils ne cherchent pas à nous saigner, on est une belle vitrine pour leurs artistes.» La réputation de Saint-Malo (Franz Ferdinand, Muse ou Sonic Youth y ont leurs meilleurs souvenirs) permet de décrocher des pépites, tel Disclosured, ravi, cette année, de jouer après Hot Chip.

L'enjeu. Avec une enveloppe artistique pourtant record de 350 000 euros, La Route du rock ne peut pas rivaliser avec les caïds tels Rock en Seine, à Saint-Cloud, ou les Eurockéennes de Belfort. La faute - ou grâce - à un lieu unique (le fort de Saint-Père) mais à la jauge limitée (12 000 âmes). «On a une double contrainte, budgétaire et de planning.