Oh oh, c'est ambiance veille de guerre mondiale, ce mardi de juillet à La Fabrique, fameux studio photo bruxellois. Entourage affairé, rivé à ses computers, smartphone vissé à l'oreille, souriant mais clairement pas là pour rigoler. Les signaux sont pourtant tous au vert, l'éventail des médias tout déployé, d'Elle à Paris Match en passant par GQ. Rien à voir avec le côté pari qu'avait revêtu une première rencontre, en février 2011. Quelques jours plus tôt, on avait aussi eu droit à une chic écoute, close sur du champagne au MK2 du Grand Palais. Mais bon, Paul Van Haver/Stromae, toujours aussi swag en bleu gris preppy, reste charmant, vertébré, apparemment toujours les pieds sur terre dans ses jolis mocassins.
Vos cuticules sont rongées et, à l’écoute au Grand Palais, vous vous disiez très stressé. Pression du deuxième album ?
Je n'avais jamais fait d'écoute de ce genre, je n'avais pas prévu de discours, je tremblais vraiment. Chez moi, tout est plutôt ultracadré. L'improvisation, c'est pas mon fort. Ou plutôt : elle est à mon avis toujours bien meilleure quand tout est préparé car, en cas de problème, tu gères beaucoup mieux. En même temps, avec l'expérience, tu réalises que tu peux prendre plus de libertés, et je pense que la prochaine tournée sera moins cadenassée que la première. Bien sûr que ce deuxième album a généré de la pression, mais j'avais des envies précises, comme changer de tempo, ne pas rester à du 120 bpm [battements par minute, ndlr]. Je suis descendu à 70, moins boum-boum-boum house, j'ai aussi fait du double tem